En janvier 1952, Général Motors ( GM ) lance la première voiture équipée de phares à deux intensités.C’était la naissance des « codes » et des « routes ». On pouvait enfin en mettre plein la vue, plein la gueule à celui qui venait en face. Vous allez me dire que la GM vous n'en avez rien à cirer. Peut-être ! Mais pour moi, elle tiendra une part importante dans ma jeunesse puisque mon père a effectué presque toute sa carrière dans une grande concession de la firme automobile américaine et que moi j'y ai passé de très très bons moments de ma jeunesse.

Pour revenir à mon évolution, ma mère racontait qu’un chat veillait en permanence sur mon berceau. Il se couchait à mes pieds et interdisait à quiconque en dehors de la famille, d’approcher. C'est sans doute pour cela que j'ai toujours eu une affinité particulière pour les félins. Je ne pourrais pas vivre sans eux à mes côtés car leur présence m'apaise.

Enfin, durant le mois de mars, j'ai commencé à m’asseoir. D'un être rampant j'allais passer progressivement dans la catégorie des primates, singeries comprises. Déjà je faisais beaucoup rire avec mes grimaces.

Au cours du mois de mai, mes parents durent remettre le couvert car dans la période qui suivit, le ventre de ma mère allait s'arrondir petit à petit.

Pour le début des grandes vacances scolaires, je commençais à me tenir debout. Je m'accrochais aux barreaux de mon parc, les secouant avec énergie, encore prisonnier, protestant ( pas bien... pour un catholique )pour qu'on me libère. Les associations de défense des prisonniers n'existaient pas encore. Amnesty International allait très exactement être créé tout juste dix ans plus tard, au mois de juillet 1961.

Et c'est donc vers le mois de septembre, lorsque j’ai commencé à marcher, qu'on pouvait suivre mes déplacements à la trace car soit j’éventrais les cigarettes de mon père pour semer le tabac partout où je déambulais, soit je vidais goutte à goutte le contenu des boîtes de lait concentré. Je n’étais pourtant pas encore au courant de l’histoire du « petit poucet » et pourtant je l’imitais.

Je gazouillais dans mon parc pendant que Gene Kelly chantait sous la pluie avec Debbies Reynolds et Donald O'Connor. Brigitte Fossey, toute gamine, en “ses jeux interdits” édifiait des sépultures aux petits animaux morts en les ornant de croix volées dans les corbillards, les églises et les cimetières. “Le train sifflera trois fois” quand il arriverait dans la petite bourgade d' Hadleville signalant ainsi au shérif Gary Cooper l'arrivée de quatre hors-la-loi qu'il s'apprêtait à affronter seul . Fernandel, dans le film de Julien Duvivier “Le petit mode de Don Camillo”. faisait beaucoup rire par ses mimiques et ce bien avant Louis De Funes, en tenant le rôle de Don Camillo, curé au caractère bien trempé d'une petite ville italienne. Un prêtre bouillonnant qui s'opposait souvent aux décisions de Peppone, le maire.

L'année 1952 verra les naissances de l'humoriste Thierry Le Luron, de l'acteur et réalisateur Michel Blanc, du chanteur Renaud Séchan, dit Renaud et du très connu président russe, Vladimir Poutine qui marque actuellement de sa présence forte la politique mondiale.

Toujours en 1952, l'italien Fausto Copi gagnait le tour de France, c'est également le début de l'affaire Dominici; Hussein devenait roi de Jordanie; les États-Unis faisait exploser la première bombe à hydrogène au large de l'Atoll de Bikini en Océanie; le général Eisenhower devenait le 34e président desÉtats-Unis. Il y eu aussi la mort du poète Paul Eluard et le docteur Albert Schweitzer reçevait le prix Nobel de la paix.

Mouloudji chantait “Comme un pt'i coquelicot” et pour d'autres artistes, “Ma pt'ite folie” de Line Renaud, “Joli, joli, joli” de Luis Mariano, “Plus bleu que tes yeux” d'Aznavour et “Mes jeunes années” des Compagnons de la Chanson.

Et enfin, insoucient encore du monde qui m'entourait, j'allais en suçant ma tétine, ignorer complètement que le 6 février, Le roi Georges VI était retrouvé mort dans son lit.Il venait d’avaler son extrait d’acte de naissance en toute intimité, de pousser son dernier soupir, sans déranger personne. Une grande classe !

Sa fille Elisabeth Alexandra Mary (alias Elisabeth II ) lui succèdait au trône d’Angleterre. A l’heure où je vous écris, plus d’un demi-siècle plus tard, que dis-je, soixante-cinq ans plus tard, la Queen couine de joie car elle a la couenne dure, elle règne toujours sur l’Angleterre. Il faudra encore célébrer combien de « Flag Day » avant que l’on puisse mettre l’Union Jack en berne !

Chez les Rosbifs on reste très vieux jeu, très vieille Angleterre. Ils s’imaginent être les seuls humains à avoir de l’importance ; leur « eiland » est le nombril du monde. Chez eux, tout est différent de partout ailleurs. Leurs véhicules roulent à gauche de la route avec conduite à droite. Leurs chemins de fer circulent à droite. Leurs unités de mesures sont différentes, on parle de « galons, pieds et pouces ».

Les habitants de l’autre côté du Chanel veulent à tout prix garder leur distance par rapport au reste du monde. L’Europe est passée à l’Euro, eux ont gardé leurs shilling, livre, pence. Et maintenant, cerise of the cake, ils se désolidarisent de l'Europe et décident de prendre le large avec le brexit.

Rares sont ceux qui font l’effort de parler une autre langue. Pour eux, on parle anglais partout dans le monde, leur langue est universelle. Le Royaume-Uni ( il n’est pas le seul dans le cas ) a d’ailleurs colonisé jadis une grande partie de la planète, imposant partout ses us et coutumes. C’est avec beaucoup de réticence qu’il rend l’autonomie aux autochtones. La dernière libération du « joug » de l’empire britannique en date devait être Hong Kong I’m presume.

Les Britishs sont « Conservateurs », ils s’accrochent bec et ongles pour maintenir l’ordre social existant en s’opposant à toute réforme. Si ce n’est pas le cas, ils sont « Travaillistes » ( pas travailleurs ... enfin, pas tous ! ) et font partie du « Labour party », groupe à tendance socialo – communiste. Ils aiment être dirigés d’une main de fer, rappelez-vous la dame de fer. Et maintenant, ils remettent ça avec Theresa May qui ne doit pas être une molle.

La famille royale est vénérée par toute la population, riches comme pauvres.« God save the queen »bêlent-ils tous en cœur sous des airs de cornemuse. Ben non sorry ! La cornemuse est écossaise, comme la douche et le tissu. L’Écossais n’est pas tout à fait Anglais, tout comme le Gallois ou l’Irlandais. Il n’y a pas qu’en Belgique que les problèmes communautaires alimentent la soif d’égocentrisme de nos soit-disant représentants du peuple.

Cette « Royal family » a pourtant, à part la Reine mère qui est une vieille peau archi-coincée, une conduite parfois scandaleuse. Seule Lady Di avait apporté durant quelques années, un peu de beauté et de fraîcheur dans cette cour des miracles Queenmaryenne. Elle n’était pas dans le ton de la Cour. Alors ! God a-t-il puni cette Lady hors normes ou les services secrets de sa Très Gracieuse Majesté ont-ils exécuté un contrat sous le couvert de la raison d’État ?I dont no ! Maintenant, c'est au tour de Kate de reprendre le flambeau et offrir au peuple anglais une séduction qui leur manque bien. Et enfin, William et Henry sur lesquels souffle un vent de jeunesse, de fraîcheur, de renouveau et aussi d'insolence.

En tout cas on peut se demander comment ce grand couillon de Charles a pu toujours préférer Camilla à Diana. Il a enfin pu concrétiser son rêve fou, l’épouser. Au grand dam de sa pauvre Mother et du peuple britannique. Pas de Bowles ( pardon, de bol ), la petite fête est tombée en plein décès du Pape Jean-Paul II et du Prince Reinier III de Monaco.

Les Anglais hors frontières se comportent comme des sauvages. Leurs skinheats, punks et hooligans boivent, rotent, pissent et cassent tout autours d’eux. Pour ne pas être en reste avec “the people of tabloïds”, le prince Harry triche aux exam’s et pète la gueule des paparazzis.

Pays de traditions, de contrastes. Les old taxis londoniens ( London cab ), les Austin FX4 de 1965 au look des années cinquante et les bus à impériale, côtoient Jaguar, Mini, Rolls ou Bentley ultra modernes. Pendant que la relève de la garde royale effectue son drill ancestral, en costume de poils et de plumes, stoïque sous le regard et les quolibets des badauds et des touristes japonais qui mitraillent à tout va ( ils sont habitués depuis Pearl Harbour ), des filles en ultra minis montrent leurs culs à tous les passants. Chez eux, ce ne sont pas les pigeons qui salopent les rues mais les autochtones eux-mêmes qui crachent tous les jours des centaines de milliers de chewing-gums sur les trottoirs ( hé ! Y a pas que les Ricains qui mastiquent ). J'ai pu lire que d’après un sondage, les jeunes anglaises consomment de plus en plus de boissons alcoolisées et le mouvement s’amplifie au fil du temps. Pas belle la jeunesse ! A nous les petites anglaises beurrées ! Tu parles Charles ! comme on dit à la cour d’Angleterre.

Pays de libertés absolues. Les poulets ( bobbies )ne portent pas d’armes en rue. Pas besoin de papiers d’identité ; plaisir suprême des illégaux qui cherchent par tous les moyens d’accéder à l’île qui leur offre un havre de tranquillité. Terreau pour les extrémistes de tous poils. Je me souviens d'avoir vu à la télé, un imam ultra-radicalisé qui haranguait avec un porte-voix la foule devant une mosquée. Il bavait des injures dans sa barbe hirsute contre les autorités anglaises sous l’œil impassible des flics de service qui se protégeaient des postillons de l'ignoble individu sous leur casque de Caliméro. Et ceci, bien avant les attentats que nous avons connus. Voilà à quoi mène le laxisme de notre société qui plie devant l'autel du « bien vivre ensemble ».

Voulez vous plonger plusieurs siècles en arrière ! Participez alors à une séance de justice rendue par un tribunal britannique. Vous ne serez pas déçu par l’accoutrement et la coiffure des honorables juges. La cour de Louis IVX ne faisait pas moins chochotte.

Leurs bobbies, leurs militaires ont encore des tenues de style super rétro en bonne grosse toile qui râpe l’épiderme. Tu te grattes tellement que les gens pensent que tu élèves des morpions dans ton futal. J’en sais quelque chose, car à mes débuts à l’armée, les belges copiaient les Britichs avec le « battle-dress » et j’étais obligé de garder mon pantalon de pyjama en soie pour protéger ma peau de bébé.

Les Messieurs ont des clubs privés où la présence des femmes est strictement interdite ; ils y dégustent leur vénérable whisky vingt ans d’âge ou leur brandy old réserve en parcourant les news-papers locaux sans se départir de leur flegme légendaire. De vieux majordomes stylés et amidonnés se tiennent droits comme des i à côté de quelques Lords, supportant un téléphone sur un plateau d’argent et attendent placidement la fin de la conversation. D’autres, préparent tout aussi sérieusement le long rituel qui permettra à ces gentleman’s d’allumer un cigare spécialement importé de La Havane afin de remplir leurs poumons et les salons des senteurs leurs rappelant leurs anciennes colonies. Pendant ce temps, leurs épouses aux longues dents jouent au bridge dans les salons de thé. Proute ma chèèèèèère !

Elles s’y empiffrent de tonnes de cake en sirotant, le petit doigt en l’air et les doigts de pieds en éventail, leur eau tièdasse légèrement sucrée dans laquelle flotte un nuage de lait.

Et l’éducation anglaise ! Ah ! Ah ! Tout un programme. Le martinet est encore souvent utilisé et lorsque votre secrétaire fait une boulette, vous êtes tout à fait en droit de lui administrer une bonne fessée. C’est vrai qu’ils n’ont pas tout a fait tort à ce sujet les gracieux sujets de leur Majesté. Hé,hé,hé ! ( petit rire lubrique ).

Leur nourriture ! Déééélichesssssssssse ! C’est pudding, cake, marmelade, viandes bouillies et sauce à la menthe. Non ! Pas de hauts le cœur ! C’est vrai ! C’est ça qu’ils mangent. Si vous faites une allusion dégoûtée sur leur alimentation, ils vous feront remarquer, que Eux, ne mangent pas des grenouilles et des colimaçons... et ils n'ont pas tort.

Enfin, tout n’est pas franchement mauvais dans la Belle Albion. Pensez à Robin des bois, Sherlok Holmes, les Beatles, Phill Collins, Elton John, le whisky, le gazon anglais, la Jaguar type E , le con d’homme ( excuse-my, le condom ; le petit manteau anglais )et plus récemment Harry Potter qui fait toujours un tabac of course.

Vous allez me dire que sur quelques pages, je titille les têtes couronnées. C'est vrai ! Je suis un spermato-républicain.

Je n'ai bien entendu rien contre les Anglais qui sont par ailleurs charmants. Ils pourraient certainement dire autant de choses désagréables sur nous... mais je suis mutin. Et je m'excuse platement auprès des lecteurs anglophiles.

-“Considère-toi comme gifflé”.

C'est ce que disait mon père quand je faisais une bêtise.