32 - Malko a le feu au derche & SAS contre Doc Jaco.

Publié le 19/11/2017 à 00:31 par le-spermatozozo-ide Tags : vie image moi monde background bonne chez enfants travail histoire internet jeux tube rose sur martine littérature ange écran maison

Bon ! Je vais terminer le sujet concernant le petit écran en ajoutant que mon paternel, jamais à court d'idées, était parvenu... à l'époque, à nous présenter la télévision en couleur !!!

 

Enfin, ... en couleur, c'est peut-être un bien grand mot. Disons qu'il était parvenu à dégotter de derrière les fagots ( normal... on était à la campagne... ) un gadget certainement pas trouvé sur internet...un écran de plastic qui mélangeait les trois couleurs fondamentales de façon diffuse et qui placé devant le tube cathodique, donnait l'illusion d'une image en couleur.



Àl'époque, je ne lisais pas encore Gérard de Villiers mais plutôt la comtesse de Ségur... enfin je crois, bien que ce ne soit pas très folichon en y repensant ( je préférais plutôt Babar l'éléphant ) . Toutefois, pourquoi ne pas utiliser un peu son style ( car plus tard, j'ai été un des plus grands fan de SAS et je pense avoir lu tout ce qu'il avait écrit – cette petite parenthèse pour vous dire à quel point je trouvais ses romans, toujours liés à des faits géopolitiques du moment extrêmement bien étoffés, hyper réaliste dans le milieu dans lequel l'histoire se déroulait et surtout, surtout...à quel point ses déductions et sa logique pouvaient apporter une version très plausible dans la façon dont les faits s'étaient produits – Bon ! Je sais. Du sexe à gogo vous allez me dire. D'accord, il était un peu porté sur la chose... mais qui sommes nous pour le juger !!! Hein ! Hé,hé, hé !

 

Donc ! Voici deux historiettes dont je suis le héros.

 

Un ange éternuant, au visage couvert de suie et aux ailes carbonisées, survola en zigzag le ciel obscurci du gamin – c'est de moi que je parle.

 

Jacquotte ( encore un surnom ridicule que l'on m'avait donné ) avait décidé, comme son petit frère Christian était malade, d’aider un peu à sa guérison. La chambre où son frangin dormait n’était pas équipée de chauffage, et il faisait très froid.

 

Accolée à notre maison, une grange avec un fenil. Lieu privilégié de nos jeux et conneries d’enfants.

 

Ce mûr mitoyen avec son fenil lui donna une idée fumante. Il détacha un ballotde pailledu tas gigantesque qui servait de réserve au fermier d'à côté et le traîna tant bien que mal jusqu’au mûr où il estimait que la chambre se trouvasse...c'est français ça ? Un seul devrait suffire au début, il activerait éventuellement avec d’autres s’il le fallait.

 

Il gratta quelques allumettes suédoises (il avait déjà bon goût malgré son jeune âge) et bouta le feu.

 

Ce qui se passa par la suite le dépassa complètement. Le feu répandit bien vite une bonne chaleur mais dégagea aussi beaucoup de fumée. (il ne s’en inquiéta pas puisqu’il avait déjà entendu dire qu’il n’y avait pas de fumée sans feu ) .

 

Au bout de quelques instants pourtant, des hurlements succédèrent aux flammes, à la chaleur et à la fumée. Il se sentit alors pris dans un tourbillon d’adultes gesticulant, criant et déversant des seaux d’eau dans toutes les directions.

 

Il en vit alors de toutes les couleurs.

 

Blanc de trouille, couvert de bleus, il fût extirpé du bâtiment noirci et tancé vertement. Du coup, il ne vit plus la vie en rose et frisa la jaunisse devant ces gens rouges de colère.

 

Décidément, les grandes personnes étaient incompréhensibles ;

 

« à cause de toi, petit couillon, ton frère a eu chaud »

 

C’était pourtant le but recherché. Décidément ces adultes ne comprenaient rien.

 

Il décida qu’il ne serait ni Pyromane, ni Pompier.

 

 

Par un bel après-midi de printemps, un ange aux ailes couvertes de pansements, traversa furtivement la vie du petit bonhomme.(SAS : Malko contre Doc Jaco)

 

Le p’tit Jacques se trouvait alors à la maison en compagnie de sa voisine Rita ; charmante jeunette un peu plus âgée que lui. Ils décidèrent de rejoindre la chambre du garnement afin de s’ y adonner à quelques activités ludiques. (j’ai dis ludique, pas lubrique . Obsédé ! )

 

Comme la demoiselle se plaignait de grattouillis dans la gorge, le garçonnet se proposa de l’ausculter et la jouvencelle accepta avec joie .

 

Le jeune toubib ne trouva de prime abord rien d’anormal dans l’examen nez- gorge- oreilles. Il décida donc de pousser plus loin ses investigations (il était jeune d’accord, mais avait déjà de la conscience professionnelle )et lui demanda de se dévêtir, comme il l’avait lu ( Martine chez le docteur ) dans la littérature spécialisée.

 

Elle obtempéra, mise en confiance par le sérieux de l’ examinateur et dans l’espoir aussi de moins souffrir .En se trémoussant et en pouffant, elle s’effeuilla lentement jusqu’à se retrouver seulement vêtue de sa culotte « petit bateau ».

 

Le marinier (pardon )le Doc procéda alors aux examens d’usage ; il pétrit donc avec délicatesse la chair (d’ailleurs très douce) à droite, la pinça à gauche, palpa en véritable technicien qu’il était, d’autres parties du corps et lui demanda de soupirer (pardon d’expirer) bien fort pour contrôler la respiration.

 

Rien ne semblait clocher, si ce n’étaient les curieux picotements qu’il ressentait, lui ,au creux des reins. (cette anecdote fût reprise plus tard par Gainsbourg et Bardot dans une chanson) Son cœur battait aussi plus vite et une douce chaleur l’envahissait. Curieux !

 

Il n’eut pas le temps de se poser d’autres questions car la porte de la chambre s’ouvrit avec fracas, laissant entrer deux harpies, bave aux lèvres, les yeux injectés de sang, éructant des propos incompréhensibles.

 

Les mother’s respectives des enfants avaient observé la scène depuis le début de la consultation ,à partir de la maison d’en face, de l’autre côté de la rue.

 

Celles-ci, comme des gentlewoman, prenaient le thé, le petit doigt en l’air en trempant leurs biscuits dans la boisson qu’elles voulaient aristocratique. Ces « Proutes ma Chère », ne s’attendaient pas à une séance de voyeurisme.

 

Elles invectivèrent rageusement le petit patricien (le traitant de blouson noir dépravé) et sa patiente (de péripatéticienne en herbe). L’honneur des familles avait été bafoué de concert. Elles allaient combattre l’affront de front.

 

Elles passèrent en revue la série d’actions que nécessitait ce type de situation.

 

Fallait-il appeler le garde champêtre, pour qu’il traîne ces marmots derechef dans un infâme cachot en attendant leur jugement pour orgie enfantine ?

 

Le curé alors ! Afin qu’il les goupillonne copieusement d’eau bénite pour conjurer les effets du démon qui avait pris possession de leurs petits corps pubères ?

 

Le journaliste , média puissant du village, pour qu’il transmette l’information au travers de sa feuille de choux, dans sa rubrique « scandales » dans toutes les chaumières afin que les autres parents jettent un œil plus attentif sur leur progéniture ?

 

L’instituteur, le plus érudit des villageois, afin qu’il donne une explication scientifique aux actes délictueux ?

 

Le médecin de famille pour qu’il constate qu’aucune séquelle ne subsisterait à cette expérience traumatisante ? (pour les pauvres mamans )

 

Heureusement, rien de cela n'arriva car à leur rentrée du travail, les pères furent plus objectifs et calmèrent les mères éplorées en leur rappelant qu’elles aussi, jadis, étaient passées par là . Elles furent indignées par la remarque, parce que sincèrement, elles ne s’en souvenaient pas, ou alors elles avaient oublié.

 

Le garçonnet frustré, jura bien que dés le lendemain, il interromprait à l’âge de sept ans ses études de médecine. Tant pis, le monde se passerait d’un autre docteur Schweitzer.

 

Il ne deviendrait donc pas médecin ou infirmiernon plus.